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De l'abandon à l'adoption

  • Tomtomsail
  • 11 août 2019
  • 13 min de lecture

Dernière mise à jour : 8 oct. 2019


Une femme d’une vingtaine d’années se sent très seule en cette année 1973.

Elle pourrait être heureuse, elle est trés amoureuse d’un homme et elle vient un an plus tôt d’avoir une fille de lui. Mais elle se sent seule, trés seule car cet homme est marié, et a d’autres enfants avec une autre femme.

Elle l’aime énormément mais ne peut pas vivre avec lui. Elle a déjà eu beaucoup de mal à faire accepter à ses parens, trés traditionnalistes, d’origine espagnole, cette grossesse et cette liaison avec cet homme qui n’est pas disponible, ceci à cette époque où le divorce n’est pas très répandu, où le fait d’avoir une liaison avec un home marié est mal vu, et où avoir un enfant toute seule est une honte.

Mais elle continue à le voir, elle ne peut pas s’en empêcher tellement elle l’aime, tellement elle l’a dans la peau, tellement elle l’admire. Il parle bien, prend soin d’elle, la considère mais ne peut se résoudre à quitter sa femme, sa famille, emprisonné dans cette double vie.

Les moyens de contraception sont peu develloppés à cette époque, l’avortement n’existe pas et alors que c’était déjà très diffcille sans avoir d’emploi d’élever sa fille Céline qui vient de naître, ceci alors qu’elle voudrait faire des etudes de secretariat, voilà qu’elle est enceinte de nouveau, cette fois-ci d’un garcon.

Elle décide alors de le cacher à son père, il ne l’acceptera pas dit-elle. Elle a peur qu’il la renie et elle a peu de moyens pour vivre, elle depend financièrement d’eux. Cette grossesse avance mois après mois dans le secret. Sa mère est au courant et la soutient comme elle peut. Elle aime cet enfant, lui parle, caresse son ventre. Sa petite fille est là, elle dit souvent son prénom et le bébé qui est dans son ventre l’entend jour après jour s’occuper de sa soeur.

Elle l’aime mais est déchirée, ne sait pas quoi faire et au moment d’accoucher de ce deuxième enfant, elle ne peut affronter cela toute seule, sans ses parents, sans le père de ses enfants, elle s’éffondre et décide momentanément, le temps de rependre ses esprits, de trouver une solution, de confier cet enfant à un foyer avec l’intention de le récupérer plus tard quand cela ira mieux, quand elle se sera remise.

Elle reconnait néanmoins cet enfant né le 3 juillet 1973 à Bordeaux et le nomme Stéphane.

Elle ne trouvera pas la force de revenir le chercher malgré sa volonté, elle gardera sa fille mais ne pourra élever cet autre enfant, elle n’en avait pas l’énergie, c’était trop dur pour elle. Ce frère et cette soeur sont donc séparés et ignoreront longtemps l’existence l’un de l’autre.

Voilà comment commence ma vie, entouré de femmes dans un foyer, des éducatrices, des puéricultrices, des infirmières prennent soin de moi tout le temps mais je me sens seul. Dès que je suis assis je me balance d’avant en arrière sans cesse.

Je suis tout petit mais cet abandon, cette separation me marqueront toute ma vie…..

(Je sors fumer un cigarette, c’est dur pour moi d’évoquer toute cette période dont je connais peu de choses si ce n’est le vide lié à l’abandon).

Ma mère biologique n’a pu venir me chercher et après 3 mois l’abandon est officiel.

Je deviens donc pupille de l’état et mon prénom change, je m’appelle Frédéric.

A quelques kilométres d’où je me trouve durant ces premiers mois de ma vie habite un couple. Il a 34 ans. Elle est plus jeune de 8 ans, elle a 26 ans. Ils s’aiment et se connaissent depuis longtemps. Il allait souvent chez ses parents, son père était son chef scout. Il lui faisait faire ses devoirs alors qu’elle avait 10 ans alors que lui en avait 18.

Plus tard il a du partir faire la guerre d’Algérie pendant 2 ans et ils se sont ensuite retrouvés pour ne plus jamais se quitter. Je raconte tout cela mais en même temps je ne connais pas toute l’histoire, je sais juste qu’ils s’aiment d’un amour sincère et solide, qu’ils veulent avoir des enfants mais que les oreillons qu’il a eu alors qu’il était jeune adulte l’ont rendu stérile.

Ils ont donc fait toutes les démarches pour pouvoir adopter un enfant, c’est leur voeu le plus cher et en ce début d’année 1974, alors qu’ils ont émis le souhait d’avoir un garcon qu’ils veulent prénommer Thomas, ils recoivent un appel leur indiquant qu’un petit garcon les attend, tout près d’eux.

C’est comme cela que j’ai connu mes parents, ceux qui vont prendre soin de moi et qui ne démériteront jamais, qui m’accompagneront toute ma vie dans les bonheurs et les difficultés. C’est comme cela aussi que j’ai à nouveau changé de prénom pour porter celui d’aujourd’hui Thomas et hasard ou providence, je suis nè un 3 juillet, jour de la Saint Thomas, prénom choisi par mes parents sans savoir la date de naissance de l’enfant qu’ils allaient adopter.

Bien sûr je ne me souviens pas du jour où ils sont venus me chercher dans ce foyer, je n’avais que six mois, mais je sais encore aujourd’hui que je me suis senti tout de suite bien dans leurs bras, rassuré, en sécurité, j’avais trouvé une famille.

Je n’ai que peu de souvenirs de ces premières années de ma vie si ce n’est le bonheur, l’amour que j’ai toujours ressenti autour de moi, qui m’enveloppaient. J’ai vu il y a peu d’anciennes photos que mon père m’a envoyé de moi petit et cela se voit que tous les deux m’ont aimé dès le départ, qu’ils étaient heureux de m’avoir, de me serrer dans leurs bras et de prendre soin de moi. Leurs yeux brillaient.

On m’a aussi raconté que m’on arrivée a été une grande joie dans la famille tellement mes parents attendaient cet événement depuis longtemps.

J’étais un gros bébé, joufflu, bien portant et sur les photos je semble heureux, si ce n’est parfois ce regard dans le vide un peu perdu.

Dans mes souvenirs d’enfant il y a un grand moment dont je me rappelle comme si c’était hier. C’est le jour où nous avons pris la Simca de mes parents et sommes retournés à l’endroit où ils étaient venus me chercher. On nous a amenés dans un petite salle et quelques instants après une dame en blouse blanche est arrivée avec une petite fille très mignone, toute blonde et que l’on ma dit “voilà ta soeur !” On avait beau m’avoir prévenu j’étais ébahi de voir cette toute petite fille d’à peine trois mois, très étonné qu’une maman puisse avoir un enfant sans avoir le ventre tout rond.

J’étais très heureux, arrivés à trois, nous sommes repartis à quatre, nous étions un vraie famille.

Je n’en ai peut-etre pas conscience mais j’ai l’impression d’avoir toujours tout su de nos origines. Mes parents avant d’aller chercher ma soeur m’avait expliqué. Ma mère me racontait il y a peu comment elle me disait, pour m’expliquer, qu’une poule peut couver les oeufs d’une autre poule.

Je ne remercierai jamais assez mes parents de nous avoir toujours tout dit , nous avons ainsi pu nous construire en connaissant notre histoire.

Je garde de très bons souvenirs de cette enfance avec ma soeur, du temps de l’insousciance. J’étais un enfant un peu turbulent, capricieux cassant souvent ses jouets, j’avais de la colère en moi. J’ai souvent chuté également, me faisant mal à la tête à plusieurs reprises.

L’enfance a été très douce. Nous faisions parti d’une famille nombreuse. Mon grand père paternel s’est marié trois fois et a eu sept enfants. La première fois avec la mère de mon père. Il a eu 4 enfants avec elle, trois garcons puis une fille, mon père est le cadet. Une fille avec sa deuxième femme et une fille et un garçon avec sa troisième femme. C’était un phénomène, très érudit, moitié inventeur, moitié collectionneur fou, il me fascinait quand il racontait des histoires et m’amenait dans les expositions de pierres précieuses, j’avais l’impression d’etre un chercheur de trésor.

A la moindre occasion on se retrouvait avec les cousins, les oncles et tantes et bien sûr les grands parents dans la ville de ces derniers, dans le Périgord. Cela donnait lieu à de grandes fêtes de familles, à des bêtises faites avec les cousins.

Je me souviens aussi beaucoup de ma grand mère maternelle, très affectueuse, je la prenais dans mes bras et lui faisais des calins, j’ai toujours été très proche d’elle, j’étais le premier de ses petits enfants comme elle disait (j’étais le plus agé mais peut être aussi le plus proche d’elle).

Mes parents nous ont toujours inculqué les valeurs qui sont les miennes aujourd’hui, l’honnéteté, la droiture, la volonté de bien faire. Mon père était assez strict et parlait peu, il avait beaucoup manqué dans sa jeunesse, de l’amour d’un père notamment d’après ce que j’ai compris. Il fallait toujours économiser, ne rien gaspiller, cela m’a longtemp pesé. Ma mère était très douce, très affectueuse, assez anxieuse et était mon refuge affectif. Chacun d’entre eux avait son rôle dans notre education.

Mon père, très proche de nous quand nous étions enfants, a fait le choix à notre adolescence de travailler à domicile. Il a eu du mal à ce moment là à supporter nos chamailleries à ma soeur et à moi, à tel point qu’à un moment il a décidé de nous “corriger” systématiquement tous les deux dès qu’on se disputait. Je garde de mauvais souvenirs de cette période car il s’agissait parfois de punitions physiques assez sévéres.

(Je sors encore fumer une cigarette car je vais devoir aborder la période difficille que nous avons connu pour l’adolescence de ma soeur. Je fais aussi un pause gouter devant la télé avec des biscuits).

Mon adolescence a été, à part cela, très agréable. Mon père a été scout et m’avait proposé de faire partie des scouts marins de Bordeaux. Cette époque fera partie des plus beaux souvenirs de ma vie. Nous partions en bateau, à l’aviron puis à la voile le long de la Garonne et de la Gironde. Nous campions sur les berges, sous la tente, en faisant des feux de bois, des veillées. Quand je repense à cette époque je pense à la liberté que nous éprouvions en communion avec la nature. Cela m’a appris beaucoup de valeurs, l’esprit d’équipe, le sens de l’autonomie, le respect des autres, le partage, comment se débrouiller seul.

Ma jeunesse s’écoula sans problèmes jusqu’au Lycée. Ma mère se souvient que j’ai connu une petite déprime en seconde, et en première j’ai été sujet à d’importantes insomnies. Puis en terminale, au moment de passer le BAC, cette maladie qui me suis depuis longtemps s’est revélée à moi pour la première fois. Je n’étais plus moi-même, euphorique, partant dans tous les sens, avec beaucoup d’idées qui se mélangeaient.

J’ai donc du etre hospitalisé dans une clinique de repos et être soigné. J’ai néanmoins pu passer mon BAC et l’ai obtenu tout en cherchant en meme temps mon premier job d’été que j’ai trouvé chez un conscessionnaire automobile.

Une fois étudiant en Dordogne, à Périgueux, j’ai été Chef Mousse, encadrant un equipage d’une douzaine d’enfants de 12 à 14 ans.

J’ai rencontré à cette époque ma première copine, qui s’appelait Céline (Etrange non ?), qui était en deuxième année de DUT quand j’étais en première année. Je l’ai séduite en venant me doucher chez elle car je n’avais pas de douche dans la chambre que j’occupais chez un couple de personnes agées.

Je menais donc de front les études, le scoutisme pour lequel j’organisais avec un autre chef des week-end en bateau avec les enfants, et également les problèmes que rencontraient mes parents avec ma soeur adolescente. Elle était très dure, elle provoquait mon père en l’insultant et cela finissait pas des disputes violentes entre eux et ils en arrivaient aux mains. Je me rappelle d’avoir plusieurs fois du les séparer.

Mon père avait du mal à se faire respecter d’elle, et j’ai du en quelque sorte le faire à sa place. La semaine, ma mère me disait au téléphone que cela se passait mal avec ma soeur, je me sentais donc obligé de rentrer pour distraire tout le monde. Cela m’a un peu gâché mes années étudiantes.

Mes parents n’en pouvant plus de ma soeur à une époque voulaient la mettre dans un foyer,. Ils m’ont dit “on ne va pas pouvoir garder ta soeur”. J’ai insisté pour qu’ils ne le fassent pas car cela représentait pour moi un nouvel abandon pour elle. Avec le recul, vu les rapports tendus voir inexistants que j’ai désormais avec ma soeur, je me dis que j’aurai du les laisser faire, que cela lui aurait peut être également donné des valeurs, qu’elle serait différente aujourd’hui.

Cette première histoire d’amour a pris fin après mon DUT. Le seul héritage que j’en ai est mon tabagisme car c’est le jour où ce premier amour m’a amené à la gare de Poitiers après notre séparation que j’ai commencé à fumer, pour l’embêter je crois, pour qu’elle pense que c’était de sa faute. Elle fumait un peu et disait qu’elle pouvait s’arreter quand elle voulait. Moi l’antifumeur qui détruisait les paquets de clopes de mes copains scouts, voilà que je fumais quelques cigarettes par jour, jusqu’à mon paquet quotidien d’aujourd’hui.

Je n’ai pas voulu continuer mes études malgré la proposition de mon père de financer une école de commerce (je le regrette aujourd’hui), car je ne voulais pas être une charge pour mes parents (crainte d’enfant adopté), je voulais travailler et gagner ma vie.

Après m’être fait exempter du service militaire, j’ai donc cherché du travail et j’ai fait mes premières armes en tant que commercial en vendant des produits à la grande distribution.

Quelques temps après j’ai rencontré celle qui fut mon réel premier amour et qui s’appelait, devinez comment ? Céline, bien sûr. Une belle jeune fille brune, élancée avec néanmoins de belles formes. Je l’ai vue lors d’une soirée en boite de nuit où m’avais trainée ma soeur et je l’ai voulue tout de suite, un vrai coup de coeur. Lors de cette soirée, je n’ai eu de cesse de la séduire en apparaissant et disparaissant, suscitant ainsi le désir en elle. Et cela a fonctionné, nous sommes restés ensemble 8 ans environ.

Mais je n’étais pas encore un homme à cette époque, j’étais tourmenté, mes relations avec les femmes tenaient plus à l’envie de les soumettre, de les humilier. Je pense que cela était du au fait que je faisait payer aux femmes ce que m’avais fait celle qui m’avait mis au monde, elle m’avait abandonné. J’étais jaloux, possessif, je la rabaissais souvent.

J’ai été son premier homme sexuellement et avec le recul je me dis que mon manque de “finesse” est pour beaucoup dans les difficultés qu’elle éprouvait dans notre séxualité.

Mais je l’ai aimée très fort et je l’ai aussi beaucoup trompée. Je cherchais à plaire, à séduire et je voulais trouver avec d’autres cette séxualité qui me manquait dans mon couple.

Cette période a été aussi difficille au regard des problèmes de santé que j’ai connus de nouveau, alternant crises d’euphorie, de grands débordements, des dépenses importantes, avec les phases dépressives qui arrivaient ensuite une fois l’orage passé.

Il a fallu apprivoiser cette maladie, se soigner, prendre des médicaments, faire des séjours à l’hôpital, connaitre des moments durant lesquels je n’étais plus moi-même.

Ce fut très dur. Mes parents ont toujours été là, me soutenant, croyant en moi et que je m’en sortirait, et Céline également. Heureusement qu’ils ont été presents car je ne m’en serai pas sorti aujourd’hui.

Notre histoire n’y a pas survécu. J’avais à coeur de progresser dans mon mêtier et j’ai changé plusieurs fois de société avant de trouver un bon poste et je me suis beaucoup investi. Céline quant à elle se plaignait souvent de son travail mais ne trouvait pas l’énergie d’en changer. Nous avons suivi des routes différentes et avons fini par nous séparer en 2002 je crois.

Il s’en est suivi des moments très difficiles. J’ai acheté mon premier appartement, tout petit, et j’ai du apprendre à vivre seul. Je me sentais vide, abandonné et me mettais beaucoup de pression au travail pour atteindre le même niveau que des collègues expérimentés. Jusqu’au jour où cela a explosé très fort en moi, où j’ai craqué de la façon la plus importante que j’ai jamais connue.

S’en sont suivi des mois à l’hopital, des mois de dépression, d’angoisse, des traitements très forts, la sismothérapie (electrochocs). J’étais rongé d’angoisses, de doutes, je ne savais plus vivre, je n’étais plus rien, plus capable de rien.

Des mois d’arrêt de travail, une reprise en mi-temps thérapeutique, puis une rechute, puis réapprendre à revivre, à conduire, à faire les magasins, à aller chez le coiffeur, au cinéma, puis une main tendue par la société pour laquelle je travaillais, inespérée, un poste dans un bureau, crée pour moi. Pas une voie de garage mais une file d’attente pour se reconstruire avant de revenir.

Je me suis donc remis en quête de l’amour, ne supportant pas de rester seul. J’ai fait des rencontres sur un site internet et à chaque fois j’y croyais, trop sûrement, cela leur faisait peur, cela ne marchait pas. Il y a eu encore une Céline (Et oui !) une amie d’amis.

J’étais surtout fragile, encore appeuré, tremblant, j’avais besoin de me reconstruire de renouer avec la vie, avec mon existence.

Et un très beau jour d’avril 2010, la vie, le destin, Dieu, mes anges gardiens où je ne sais quoi d’autre ont mis sur ma route Cécile, un ange, une fée, d’une vérité et d’une patience inouie, prête à héberger mes doutes, mes angoisses, à partager, à construire, à tout dire et à ne pas juger.

Tout de suite, dans le parc où nous nous somes retrouvés, nous nous sommes tout dit, en toute confiance, nous n’avons pas cherché à jouer, nous étions nous mêmes avec nos doutes, nos peurs, nos espoirs de trouver celui ou celle avec qui partager la vie qui n’avait pas été tendre avec nous avant cette rencontre.

Ensuite tout s’est fait naturellement, du premier baiser ce jour là, de l’envie de se revoir et de ne plus se quitter, le vie ensemble quelques temps plus tard. Deux âmes s’étaient trouvées et ne voulaient plus se quitter. Elle me rappelle souvent qu’au début plusieurs fois par jour je lui demandais si elle n’allait pas me laisser, j’avais encore peut d’être abandonné.

Cette rencontre intervint au moment où ma soeur et moi étions sur le point d’ouvrir nos dossiers d’enfants adoptés. C’est ma soeur Cécile qui m’avait suggéré de le faire.

J’ai découvert dans mon dossier, le nom de ma mère biologique puisqu’elle m’avait reconnue et également que j’avais une soeur biologique dont le prénom est Céline (Et oui, il n’y a pas de hasard). J’apprendrai plus tard en retrouvant ma mère biologique que cette soeur travaille dans le foyer dans lequel j’ai été place étant bébé, elle est puéricultrice, que j’ai une demie soeur et une demi frère biologiques et que mon père biologique faisait le meme mêtier que mon père et qu’ils auraient pu se croiser lors de formations.

J’apprendrai également mes origines espagnoles confirmant cette impression de me sentir si latin, du Sud. Je su également que mon père biologique a été le grand amour de sa vie, que je lui ressemble, qu’elle le voit quand je lui parle, qu’il s’exprimait bien comme moi.

J’étais ainsi prêt à entendre la proposition que me fit un jour Cécile en déjeunant en terrasse. Nous vivions ensemble depuis quelques semaines et elle me proposa de faire un enfant, j’étais ce jour là le plus heureux des hommes. Malheureusement cela ne se passa pas comme prévu et nous avons du emprunter le chemin impersonnel et difficille des fécondations in vitro.

Nous en sommes ainsi venus à envisager l’adoption et naturellement j’ai demandé à Cécile si elle voulait être ma femme. C’était la première fois que j’en éprouvais l’envie.

Je l’ai donc demandé en marriage dans ce parc où nous étions rencontrés la première fois en lui offrant une bague que j’avais fait confectioner sur mesure chez un joailler.

Notre marriage très intime avec juste nos parents, témoins et amis très proches est l’un des jours les plus beaux de ma vie. A la mairie j’ai pleuré, trés ému que Cécile devienne ma femme.

Elle est si douce, si gentile, elle m’a fait tant de bien depuis que nous sommes ensemble, ne m’a jamais jugé, a cru en moi, m’a aidé à me reconstruire. Je fais tout ce que je peux pour la rendre heureuse tous les jours et je suis très fier de notre relation. Nous nous comprenons facilement, parlons beaucoup, tout cela est très beau et très précieux, cela ne se trouve que très rarement dans une vie, parfois jamais pour certains.

J’ai pu ainsi retrouver confiance en moi et ma place dans la société dans laquelle je travaille.

J’espère que j’apporte autant à Cécile qu’elle me donne.

Je suis maintenant mieux que je ne l’ai jamais été dans ma vie et ne vois pas ma vie sans Cécile.

Notre dossier pour l’adoption est désormais enregistré, il ne nous reste qu’à attendre et à espérer.

Nous espérons juste maintenant pouvoir transmettre tout cet amour à un enfant…..

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