D'un coup d'ouragan

J’étais un personnage dans la forêt

Un vers luisant, un farfadet, un être illuminé

Je dansais autour d’ombres immenses

Comme une libellule entame sa danse

Je basculais de gauche à droite

De ma dégaine maladroite

Il eu suffit d’un coup de vent léger

Pour que je commence à vaciller

Cette forêt me protégeait

J’y étais récemment arrivé

Et depuis je virevoltais

Des racines aux sommets

J’étais tellement heureux d’y habiter

Que je ne parvenais pas à m’arrêter de dandiner

M’enroulant autour des troncs

Inventant des danses tout en rond

C’était si doux comparé à avant

Cette forêt de métal, bitume et béton

Je tournoyais avec peine

Autour de câbles sans gaines

Je manquais de rester piégé

Dans le goudron comme englué

Heureusement il est passé par là

Cet ouragan venant du Nevada

Qui me prit dans ses bourrasques

Alors qu’il commettait tant de frasques

Il me déposa presque tout déchiré

Dans une valée bordée d’une forêt

J’y vis désormais avec quiétude

Et je bénis ce jour si rude